Avec un léger bond en arrière (quoi que…), nous nous retrouvons en pleine Guerre froide et l’URSS et les États-Unis se font la guerre de qui a la plus grosse sur la conquête spatiale. Envoyer un humain en orbite ? A l’époque c’est encore trop risqué. Alors, Moscou opte pour un cobaye qui n’aura pas son mot à dire : Laïka, une chienne errante trouvée dans les rues glacées de la capitale. Sélectionnée pour sa petite taille et son tempérament docile, elle est entraînée dans des conditions… disons, spartiates : confinement dans des caisses de plus en plus petites, régime strict et tests de résistance extrêmes.
Le 3 novembre 1957, elle embarque à bord de Spoutnik 2, devenant le premier être vivant à faire le tour de la Terre. Un exploit ? Oui. Une mission bien préparée ? Pas vraiment. Conçu à la va-vite pour impressionner le monde, Spoutnik 2 n’avait pas de plan de retour. Et à cause d’un défaut technique, Laïka n’a survécu que quelques heures, victime d’une surchauffe fatale.
Son histoire aurait pu tomber dans l’oubli, mais elle est devenue un symbole de la conquête spatiale et un rappel que la science avance régulièrement à coups de sacrifices. Aujourd’hui, une statue à Moscou et des hommages partout dans le monde rappellent que cette petite chienne des rues a écrit l’Histoire malgré elle.
Le nom Laïka continue d’être donné à de nombreuses chiennes aujourd’hui. La rencontre et le suivi d’une jolie berger allemand qui porte ce nom si symbolique m’a donné envie de vous rappeler cette histoire.
Photo : Milgram par Carole Muller et non pas Laïka

