Si les chiens peuvent nous ressembler sur beaucoup de points, le corps dans lequel ils évoluent leur offre une sensibilité au monde qu’on peine à imaginer. Un univers d’odeurs incroyables qui se dévoilent à leurs narines tel un arc-en-ciel olfactif. Une ouïe très fine et des oreilles mobiles qui peuvent s’orienter dans la direction du son qui l’intéresse. Une vue myope et délavée mais qui capte le mouvement à des centaines de mètres…
Et pourtant, au quotidien les chiens privilégient les infos qui leur proviennent de la vue et de l’odorat. La raison ? Notamment leur façon de communiquer, qui repose essentiellement sur le langage corporel et les effluves que génèrent leur interlocuteur. Les sons passent souvent au second plan : complètement l’inverse de nous qui utilisons la parole à tort et à travers ! C’est d’ailleurs pour cette raison que les chiens comprennent souvent mieux les ordres gestuels que les commandements à la voix.
On peut aussi rajouter qu’à l’inverse de nous qui descendons des primates, le chien – en bon canidé – n’a pas dans sa génétique ni dans ses habitudes innées le besoin de contacts physiques prolongés, de câlins et de… caresses ! (Vous avez déjà vu un loup en prendre un autre dans ses bras ? ^^’) Le chien est devenu tactile voire câlin au contact de l’humain ; mais il n’empêche que de nombreux chiens n’apprécient pas spécialement ce contact (ou à certains moments, à certains endroits du corps, par certaines personnes, etc.) Si vous avez un chien dans ce cas ne le prenez pas pour vous, et rappelez vous bien que nous sommes des espèces aux besoins bien différents !
Les chiens vivent ainsi dans un monde qui se présente totalement différemment de celui que nous percevons avec nos sens d’humain… Tâchons de ne pas l’oublier !
Source : la plupart des informations citées se retrouvent dans le livre de Charlotte Duranton « Le comportement de mon chien »
Photo : Milgram par Marie-Elise Rouxel

