Les autocontrôles

Dans le milieu du chien, les autocontrôles désignent les capacités de nos loulous à s’auto-gérer dans la vie de tous les jours, c’est-à-dire à faire preuve d’une certaine maîtrise de soi. On pourrait penser que tout cela va de soi, et pourtant nous l’apprenons graduellement aux enfants (faire une crise de colère dans un magasin de jouets est toléré à 2 ans, beaucoup moins à 8).

Chez le chien, un défaut d’autocontrôle se traduit ainsi par des débordements émotionnels et une réactivité associée (le chien dont les neurones « grillent » et qui se met à sauter et/ou aboyer dans tous les sens de frustration par exemple). Les chiens qui ont du mal à se gérer rencontrent souvent des difficultés avec le fait de rester calme, d’attendre ou de supporter la frustration. Ils peuvent parfois faire preuve d’agressivité redirigée (sur l’humain ou sur un congénère) tellement le besoin de décharge émotionnelle est violent.

Les chiens de berger et les chiens se chasse ont souvent des difficultés dans leur gestion émotionnelle et comportementale (particulièrement dans les lignées travail, sélectionnées pour leur énergie, leur surréactivité et leur motivation sans faille). Mais attention : la race du chien ne doit pas être une excuse à ses problèmes d’autocontrôle : un border collie doit pouvoir apprendre à être calme, même si cela doit passer par un apprentissage plus long que pour d’autres types de chien.

Travailler les autocontrôles d’un chien est une nécessité afin de facilité sa vie et celle des autres, et qu’il ne soit pas submergé sans cesse par ses émotions. Le but ? Apprendre progressivement au chien à contrôler ses réponses émotionnelles et motrices afin qu’il puisse faire face aux différentes situations de la vie quotidienne sans exploser. Cela passe par des apprentissages où l’humain aide le chien en lui indiquant l’attitude qui est attendue de lui afin qu’il parvienne par la suite à canaliser son énergie, ses émotions et ses comportements par lui-même.

Ce qui permet de travailler les autocontrôles :

  • L’apprentissage du calme (en intérieur comme en extérieur, en mouvement comme en statique)
  • Le jeu (avec des règles)
  • Certains exercices d’éducation canine spécialement construits pour (ex : le leurre inversé)
  • Certains ordres : le « pas bouger », la « marche au pied », le « stop », le « lâche », le « pas toucher »
  • Les activités (ex : tout ce qui fait appel à l’odorat, le chien doit se poser un minimum pour se concentrer sur une odeur)

PS : pour qu’un chien puisse acquérir une bonne gestion de ses autocontrôles, il doit être suffisamment dépensé physiquement et mentalement (sinon les débordements relèvent tout simplement de besoins inassouvis).

Tiphaine – Éducatrice canin à Dijon
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