Une petite analogie impressionnante ? Selon des études récentes effectuées sur les chiens, nous savons maintenant que si on pouvait transposer le nez du chien à notre vue, on verrait à 1600 km à la ronde (James Walker, Florida State University).
Le chien vit réellement dans un monde d’odeurs : là où nous voyons, lui sent. Son nez est une merveille biologique : avec jusqu’à 300 millions de récepteurs olfactifs (contre à peine 6 millions chez nous) et un cerveau spécialement conçu pour analyser les odeurs, il peut percevoir des nuances olfactives totalement imperceptibles pour l’humain. Sentir n’est pas juste un loisir pour lui, c’est un besoin fondamental, aussi essentiel que courir ou jouer. Renifler lui permet de comprendre son environnement, de détecter des traces, de savoir qui est passé par là, ce qu’il a mangé, son état émotionnel… C’est son moyen de lire le monde. Lui offrir des occasions de renifler, c’est respecter sa nature, lui donner l’occasion de réfléchir et améliorer son bien-être global.
Pensez à prendre le temps de laisser renifler votre chien : il en a besoin. Des jeux de flair peuvent également être un bon moyen de le détendre et de passer un moment agréable ensemble (ex : recherche de croquettes, cacher son jouet et lui apprendre à le retrouver…) Et si vous en avez l’occasion, les sports de flair sont une super occasion de passer un moment de complicité avec votre chien, et de l’inciter à se servir de sa truffe et à réfléchir (ex : mantrailing, recherche utilitaire, détection, pistage français…) Les sports de flair auraient même tendance à diminuer l’anxiété (Parthasarathy, 2011) et il n’est pas rare de proposer aux chiens ayant des peurs de l’humain de pratiquer le mantrailing pour que le chien associe l’odeur et la découverte d’une personne potentiellement inconnue à quelque chose d’extrêmement positif.
Milgram & co 