En tant qu’éducateurs canins, on reçoit beaucoup d’appel pour des « gros chiens ». Les molosses, les bergers, les chiens dits « impressionnants ». Où sont les petits chiens dans tout ça ? Trop souvent absents. Pas parce que tout va bien, mais parce qu’ils sont tout simplement moins pris au sérieux.
Un petit chien qui aboie en laisse, qui panique seul à la maison, qui fait ses besoins en intérieur ou qui grogne quand on s’approche de sa gamelle… ça passe. C’est « mignon », « pas bien grave », « il est petit, il ne fera pas de dégâts ». Ca ne dérange pas les gens, ou pas suffisamment. Pourtant ces soucis du quotidien se travaillent, quelle que soit la taille de l’animal.
Un petit chien a autant besoin d’éducation, de cadre et de compréhension qu’un grand. Il a, lui aussi, des émotions, des besoins, des difficultés. Il peut apprendre à rester seul, à gérer ses frustrations, à marcher en laisse sans hurler sur le monde entier. Et surtout, il a besoin qu’on le considère comme un chien. Un vrai chien.
Il a aussi besoin de sortir. Souvent. Longtemps. Et pas juste pour faire pipi au pied de l’immeuble. Il a besoin de flairer, d’explorer, de passer du temps en liberté — détaché ou en longe — pour s’épanouir mentalement et physiquement. Il a aussi besoin de voir des potes, petits et grands chiens ! (Bien entendu des chiens sympas et pas trop brutes).
L’éducation, ce n’est pas une punition. C’est une aide. Un outil pour mieux vivre ensemble, pour apaiser les tensions, pour améliorer son bien-être à lui. Parce qu’un chien, même petit, a le droit de se sentir compris, sécurisé… et respecté dans ses besoins fondamentaux.
Alors oui, les petits chiens aussi ont droit à une vraie place, à une vraie écoute, à une vraie vie de chien. Et il n’est pas fait pour passer sa vie dans vos bras.
Petite info : les petits chiens peuvent même faire des sports canins : canicross, dog dancing, obéissance, mantrailing, agility… oui bien sûr que c’est possible !!!

